LES CITOYENS DU MONDE REFUSENT L’EXPULSION DE JEUNES MILITANTS ÉGYPTIENS PAR LA FRANCE
L’Association of World Citizens, Organisation Non-Gouvernementale dotée du Statut Consultatif aux Nations Unies et accréditée auprès du Conseil des Droits de l’Homme, appelle le Gouvernement de la République française à honorer la tradition historique et constitutionnelle de la France en renonçant à toute poursuite, pénale ou administrative, contre les jeunes Egyptiens qui ont été arrêtés le 25 janvier dernier après avoir protesté pacifiquement devant l’Ambassade d’Egypte à Paris.
Depuis 1948 et les débuts de notre mouvement, nous, Citoyens du Monde, avons toujours œuvré pour le respect des Droits de l’Homme pour toutes et tous, au-delà de toutes les frontières, qu’elles soient nationales, politiques, religieuses ou autres.
Avant les révolutions arabes, le mot « frontière » était un symbole des régimes en place en Tunisie, en Egypte et ailleurs. Assumant un rôle de gardes-frontières pour des pays occidentaux qui n’étaient pas pressés d’accueillir des migrants en provenance d’Afrique du Nord, les régimes répressifs obligeaient souvent celles et ceux qui n’avaient d’autre choix que de fuir la misère, ou la persécution, souvent les deux, à « brûler » les frontières, à devenir ce que la langue arabe appelle « harraga », une personne qui « brûle » la frontière de son pays, et avec, toute sa vie passée.
Aujourd’hui, la décision des autorités françaises de renvoyer en Egypte des jeunes gens qui, ici en France, ne cherchaient qu’à faire usage de la liberté d’expression que consacrent tant la Constitution française que les engagements internationaux de la France en matière de Droits de l’Homme est incompréhensible. Nous voulons que les frontières ne soient pas des murs pour les migrants, mais pour ce qui est du respect des Droits de l’Homme, nous refusons que les frontières nationales ne s’ouvrent, comme c’est apparemment le cas ici, que pour laisser entrer la répression.
En voyant nos différentes structures – associations, syndicats, partis politiques et autres, unir ainsi leurs forces aujourd’hui, nous sommes certains que le Gouvernement de la France finira par nous entendre et par se montrer digne des valeurs de respect des normes universelles de Droits de l’Homme qui sont celles de ce pays, ces normes universelles qui, avec l’adoption de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme au Palais de Chaillot, ont pris naissance en 1948 ici même, à Paris.
Professeur René WADLOW, Président
Bernard HENRY, Officier des Relations Extérieures du Bureau de Représentation auprès de l’ONU à Genève
http://www.worldcitizensunited.org – http://www.awcungeneva.com – awcungeneva@yahoo.fr